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Une nouvelle vie pour l’abattoir d’Yssingeaux

By 17 novembre 2023 No Comments

Une nouvelle vie pour l’abattoir d’Yssingeaux

L’outil multi-espèces situé au coeur de la Haute-Loire achève actuellement un important projet de rénovation qui a été accompagné de près par l’ADIV.

L’abattoir d’Yssingeaux, outil multi-espèces géré depuis 2020 par la Semad, a bénéficié d’une rénovation en profondeur ces derniers mois, permettant d’améliorer les conditions de travail des salariés, le bien-être des animaux et l’efficacité des process de production. La modernisation de cet établissement, en grande partie financée par le plan de relance (40% d’un budget total d’1M€), a été accompagnée par la BU pré-ingénierie de l’ADIV tout au long de son déploiement.

« Le projet de rénovation était antérieur à l’annonce du plan de relance », précise cependant Marie-Josée Pelletier, la directrice de la Semad. Dès mars 2019, la ville d’Yssingeaux avait en effet commandé à l’ADIV un audit général pour évaluer l’ensemble des investissements nécessaires. « Lorsque le plan de relance a été annoncé, nous disposions donc des conclusions de cet audit et nous avons pu nous appuyer sur ses préconisations pour lancer le projet de rénovation ». A la suite de l’audit, le conseil d’administration de la Semad, société désormais distincte de la Socaby, qui pilote l’atelier de découpe voisin, confie également à l’ADIV une mission d’appui technico-économique pour aider l’abattoir à équilibrer son activité et à optimiser son exploitation. Après une période d’observation, l’équipe dirigée par Sylvain Labayle met en place des indicateurs de performances et d’optimisation de l’organisation dont elle assure le suivi pendant un an.

PIÈGE BASCULANT ET ÉTOURDISSEMENT 3 POINTS
« Les aménagements réalisés en concertation avec l’ADIV ont grandement amélioré le fonctionnement des trois lignes d’abattage », témoigne Marie-Josée Pelletier. « Sur la ligne porcine, nous avons par exemple supprimé un angle droit dans l’amenée afin d’éviter les bousculades des animaux, installé un piège individuel à plancher basculant adapté à notre fonctionnement avec étourdissement en trois points ; mécanisé la phase d’échaudage avec un dispositif de type rotocuve à barillet ou encore créé une plateforme élévatrice pour l’éviscération des porcs, deux derniers équipements qui ont nettement amélioré la pénibilité des postes de travail ».

Sur les chaines bovine et ovine, d’autres agencements importants ont été déployés.

« Sur la chaine des agneaux, nous avons mécanisé l’opération de pré dépouille qui était pénible à effectuer pour les opérateurs et installé un étourdissement trois points au niveau de l’électronarcose », précise Marie- Josée Pelletier. Quant à la chaine bovine, « nous sommes en train de renouveler le dispositif de contention des têtes des animaux par un système de nouvelle génération permettant la contention à l’intérieur du piège avec et sans cornes ».

Les différents aménagements n’ont pas seulement amélioré la vie des 17 employés de l’abattoir et les conditions d’abattage des animaux. Elles ont aussi contribué à équilibrer l’économie de l’abattoir en fluidifiant la production, mais aussi en limitant les litiges sur les pétéchies des animaux ou encore en améliorant la valorisation des coproduits. « Sylvain Labayle et son équipe ont été d’un grand secours dans l’élaboration des aménagements mais aussi dans le choix des équipements, n’hésitant pas à nous accompagner sur le terrain pour les voir fonctionner dans d’autres abattoirs de manière à faire notre choix en toute transparence », conclut Marie- Josée Pelletier.